Rue Paul-Joseph Carpay 22
4020 Liège
Belgique
CAPITAINE THOMAS SANKARA
Un film de Christophe Cupelin : Documentaire • Suisse • 2014 • VF
90 minutes
Un événement coorganisé par le Comité pour l’Abolition des Dettes Illégitimes (CADTM) et les Grignoux, en hommage à Thomas Sankara.
La projection sera suivie d’un débat en présence de Bruno Jaffré, biographe de Sankara, et Rémi Vilain CADTM.
En partenariat avec Autre Terre et Coopération par l’Éducation et la Culture (CEC ONG).
Thomas Isidore Sankara devient président de la Haute-Volta à la faveur d’un coup d’Etat le 4 août 1983. Une année après, il marque définitivement l’histoire et l’identité de son pays en le rebaptisant « Burkina Faso », littéralement la « Terre des Hommes intègres ».
Bien au-delà des frontières de son pays, Sankara a représenté un immense espoir pour une grande partie de la jeunesse africaine. Il a conduit une révolution « démocratique et populaire », et apporté davantage de progrès pour les populations pendant les quatre années de sa présidence que durant un demi-siècle de colonisation française.
Sa politique d’affranchissement du Burkina Faso, qui promeut notamment l’autosuffisance de la nation sur le plan alimentaire, l’amène à prendre radicalement position contre toute forme d’influence impérialiste ou néocoloniale, et lui fait adopter un discours sans ambages à l’égard des puissants de son époque.
Sankara tente de réformer en profondeur la société civile, qu’il considère comme encore figée sur le modèle féodal, en luttant contre les inégalités entre hommes et femmes, l’analphabétisme, la corruption, les privilèges des fonctionnaires… Encourageant le peuple burkinabé à reprendre le pouvoir sur sa propre destinée, il associe les citoyens à son combat contre la malnutrition, la soif ou la diffusion des maladies.
Mais en dépit des succès apparents et de la popularité de sa révolution, Sankara est contesté en coulisses. Il est brusquement assassiné le 15 octobre 1987 lors d’un coup d’Etat que l’on dit organisé par Blaise Compaoré, l’homme qu’il considérait comme son frère, président du Burkina Faso jusque 2014.
En conférant à son documentaire l’énergie d’un manifeste punk, entre idéalisme et ironie, Christophe Cupelin restitue fidèlement l’atypisme de Thomas Sankara, cet ancien chef d’Etat du Burkina Fasso, percutant dans son action comme dans ses propos. Ce documentaire est une belle occasion de revenir sur le parcours exceptionnel de cet homme.